Scinder les parents, les étiquetant dans diverses catégories qui doivent déterminer quel genre d’éducation ils offrent à leurs enfants. Quels sont à nouveau ces labels qui tentent de définir la voie à suivre, que ce soit par la psychologie, les nouvelles découvertes au niveau des neurosciences, les recherches scientifiques sur le déficit de nature? Un conseil après l’autre, être le parent parfait devient un travail épuisant qui finalement nous éloigne du plus important, nos enfants. Comment alors redonner le pouvoir à notre enfant?

Oui, je l’affirme, comment redonner le pouvoir à notre enfant? Lui rendre son pouvoir c’est déjà l’autoriser à exister non pas dans ce qu’il nous renvoie en tant que blessures et miroir, mais dans ce qu’il est en tant qu’être multidimensionnel. Lui rendre son pouvoir, c’est croire en lui, croire en son potentiel infini, en ces choix illimités. Pour moi, nous n’avons pas à éduquer nos enfants, mais bien à les accompagner sur le chemin de la vie. Ils ne sont ainsi plus des êtres malléables à mouler, mais bien des partenaires qui parfois ont besoin d’aide, qui souvent ont besoin d’accueil et d’amour inconditionnel.

Mais ils sont aussi si souvent nos guides, des miroirs de nos blessures, un chemin vers une plus grande justesse pour nous. Nayla et Fibie ont été si souvent les témoins lumineux de mes déséquilibres intérieurs, comme si leurs comportements ou leurs réactions corporelles affichaient ce que je vivais intérieurement. Comme si elles me soufflaient: « dit Maman, tu veux bien t’occuper de ce qui vibre en toi, de ces peurs qui sont présentes, des ces émotions enfouies ». J’ai alors choisi d’être à l’écoute de leurs messages souvent silencieux, mais qui se dévoilait par la somatisation du corps.