
 
TURQUIE - KURDISTAN
Incroyable Turquie
Dès notre arrivée, tu nous as ouvert les bras et les personnes fantastiques qui te peuplent nous ont touchés par leur hospitalité. Ton territoire a été une découverte de chaque instant, surtout que nous n’imaginions ni les distances, ni les paysages, ni tes particularités. Tu nous as envoutés avec tes saveurs de l’Orient et remplis le cœur d’Amour et de bonté de rencontres en rencontres.
Nous avons, durant un mois et demi, parcouru quelques 3’000 kilomètres sur ton sol, des longs plats aux cols, du bord de la mer aux steppes arides, nous gardons en souvenir des lumières formidables.
Tu nous as d’abord surpris par le souffle glacial qui balayait ta terre et … notre route, sous un ciel gris. Tu nous as paru terne et dur, d’autant plus que nous avions alors rencontrés des villes aux grands immeubles et des villages barricadés et surveillés. Mais assurément, tu nous as réchauffés grâce à l’hospitalité d’un de tes habitants qui nous a offert notre première nuit dans son hôtel et de Murat qui nous a donné les clés de sa villa alors qu’il travaillait.
Cependant, nous arrivons déjà à Istanbul et le trafic de ta ville, nommée capitale culturelle de l’Europe 2010, est un enfer à traverser. Il nous faudra, en tout, 5 jours de 75 kilomètres, dans sa périphérie pour retrouver un espace naturel.
Istanbul sera un enchantement culturel : la sérénité de la mosquée bleu, les gigantesques dimensions d’Aya Sophia, nos soupers au réchaud sur la terrasse d’un hostel avec en arrière fond les minarets illuminés d’Aya Sophia, les bazars aux mille et un trésors où chaque corps de métier est regroupés, les couleurs de tes épices, les odeurs de tes durums, les saveurs de tes baklava et loukoum, les milliers de personnes traversant tes rues, le pont du Bosphore que nous avons passé en vélo, les magnifiques calligraphies du Palais Topkapi.
Ces merveilles auront cependant été saupoudrées d’une pointe de désenchantement, peut-être est-ce le fait que nous devenons de simples touristes, anonymes, où les relations sont principalement pécuniaires ?
Nous poursuivons notre route à travers les montagnes où les arbres sont enflammés des couleurs de l’automne. La pluie et le brouillard, abreuvant ta terre, donne une ambiance mystique aux vallons où la luminosité des feuilles contraste avec le vert foncé de quelques pins. Du niveau de la mer de Marmara, nous passons un de tes cols à 1500m d’altitude. Nous nous sentons bien dans tes forêts aux grands arbres, certainement comme les loups qui peuplent tes espaces. Une petite clairière entourée d’une dizaine de gigantesques hêtres nous accueillent pour quelques instants, assis sur un tapis de feuilles mortes, nous prenons le temps pour admirer cette nature incroyable qui chaque jour vit à nos côtés.
Tu nous surprendras avec tes petites routes aux milles virages, qui nous emmènent à travers la campagne et où les villages se dessinent sur les collines environnantes. Où toujours les minarets aux multiples couleurs ressortent dans le paysages, annonçant cinq fois par jour l’appel à la prière par l’Imam.
Nous passons dans les champs d’oliviers puis de mandariniers et d’oranges. Quelle sensations de manger ces fruits d’une saveur extraordinaire à l’arbre, de sentir la douceur de leur pulpe nourrie par le soleil intense…. Nous sommes désormais en Asie.