Le Japon est un mystère, une culture raffinée qui s’établit dans le respect des règles et des conventions, dans le respect de l’autre mais aussi dans une tradition héritée d’une histoire séculaire et d’une période de réclusion au monde. L’empire du soleil levant vibre aux pulsations d’un passé commun, alliant la société en communauté, et la communauté en membre. En membre qui se fond dans cette collectivité, qui est nu sans elle. Le respect de la norme devient alors la norme à suivre, laissant par moment toute part d’individualité ou de créativité, laissant par moment la spontanéité, l’opportunité de la rencontre ou le réel partage d’une communication qui n’est pas endiguée par la pensée.

Au fur et à mesure que nous avançons, le Japon semble s’esquiver sous nos pas, il semble rester intouchable, nous avons le sentiment de ne pas parvenir à toucher son âme. Il nous faudra parvenir jusqu’à Kyoto pour que les contrastes de la ville révèlent la somptuosité des éléments qui faisaient déjà pourtant partie de l’univers que nous traversions.

Pourtant le silence des parcs aux arbres centenaires a pris sa puissance uniquement face aux bourdonnements de la grande métropole, le vert lumineux des ces forêts luxuriantes étaient soulignés par le gris ambiant de la ville bétonnée, les temples aux dimensions gigantesques inspirent une bouffée d’air dans un univers où tout est condensé et où la place est limitée. Les sanctuaires shintoïstes sont des lieux révélés par le passage délicat d’une femme en kimono, alors que les Geikos, ou geishas animent les rues aux maisons traditionnelles en bois et aux portes coulissantes de papier quadrillé. Ces femmes représentent aussi toutes la délicatesse et l’élégance de la culture Japonaise mais aussi l’accès impénétrable de son monde, de son mystère.