
 
OUZBEKISTAN
Les nuances du quotidien
En Ouzbékistan, nous entrons pleinement en Asie Centrale et sa saveur était à découvrir dans les nuances du quotidien. Un quotidien qui alternait entre les zones désertiques, où la chaleur est étouffante dans un univers de tons jaune ocre et où l’on perçoit le bruissement d’ailes des vautours, et l’agitation d’une population qui vit en communauté et que l’on retrouve marchant le long de notre route.
Nous voyons ce cycliste à la barbe blanche qui lui donne un air de sage. Les traits de son visage sont bien marqués, et ces rides lui donnent un certain charisme, accentué par le teint brun de sa peau, qui souligne le contraste avec la blancheur de sa barbe. Il porte un chapeau traditionnel ouzbek, comme tant d’homme ici. Un chapeau carré, noir avec des broderies blanches, qui se portent sur l’arrière de la tête laissant ainsi le front découvert. Il nous salue, le sourire radieux et selon la coutume place sa main sur le cœur.
Un peu plus loin, nous croisons un jeune garçon, la peau déjà tannée par le soleil, qui tire son unique vache au bout d’une corde pour aller l’attacher grâce à un petit piquet dans un lieu où elle pourra paître.
Puis des femmes qui travaillent dans les champs, à refaire indéfiniment les mêmes gestes sous un soleil de plomb. Elles portent de longues robes bariolées ainsi que des voiles qu’elles attachent sur la tête. On ne distingue alors plus que les yeux. Elles semblent enfermées dans leur multiples tissus aux couleurs parfois discordantes, mais c’est un moyen pour elles de se protéger du rayonnement solaire.
Un homme à moto nous dépasse, il porte une longue tunique bleue foncée attachée par une ceinture brodée. La tunique paraît bien épaisse mais lui donne une certaine grandeur. Portée par quelques hommes de la région, elle leur donne l’aspect de chevalier de l’Orient. Bien que la population ouzbèk est un peuple sédentaire vivant de l’agriculture.