La boucle autour des hautes cimes de l'Himalaya nous emmène au coeur de la dualité, comme si les enseignements appris dans les steppes sauvages devait nous ouvrir les portes d'une nouvelle compréhension au coeur du mouvement humain. Comme s'il ne suffisait plus de méditer dans une grotte, mais qu'il était nécessaire d'apprendre à être en état méditatif au coeur de la foule. Là, dans le changement continu des énergies de peuples, dans le brouhaha du mental, dans la houle des émotions.

Chaque lieu, chaque culture, chaque peuple nous dévoile ainsi un aspect de nous-même, nous poussant toujours vers une plus grande harmonie intérieure, vers une plus grande confiance en la vie. Nous sentons alors qu'il existe une autre voie, au-delà des égrégores, au-delà des mémoires, des peurs et des pensées limitantes qui construisent notre monde, pour participer à créer une nouvelle réalité et accueillir les âmes du monde autrement. De toute l'humanité offerte, au-delà des frontières, au-delà des cultures, au-delà des peuples, nous recevons un appel à l'aide de la Syrie. Une Syrie où les ombres se déchaînent, d'une humanité au coeur des ténèbres. Un appel qui nous pousse à pacifier notre intériorité, à poursuivre le chemin d'une paix intérieure de chaque instant, pour qu'elle se manifeste dans tous les lieux du monde en cet instant même.