MONGOLIE


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Seuls face à la Terre

Les éclairs zèbrent le ciel, le tonnerre gronde furieusement, la grêle s'abat sur la tente. La pluie diluvienne qui suit dessine le vent fougueux. Nous sommes les témoins privilégiés des plus beaux spectacles de cette Terre, somptueux, par moment terrifiant.

Au milieu des steppes mongoles, il n'y a que nous et la Terre. Tout l'horizon se déploie. Nous sommes seuls dans ces espaces sauvages, totalement plongés dans les impressions, les sensations, les senteurs de cette Terre de liberté. Une vague de félicité nous emporte, nous sommes exaltés par la puissance du lieu, vivifié par la beauté des paysages et envoûté par les lumières.

Nomades

Le panorama ondule et se transforme en montagne. Une rivière méandre au cœur des steppes, elle danse littéralement sur le territoire, tant elle serpente. La vallée est constellée de points blancs. Ce sont les yourtes. Les troupeaux qui les entourent sont gigantesques. Les vaches pâturent dans le vallon, les moutons et chèvres tapissent les pentes. Les chevaux, libres et fougueux, galopent dans le vent.

Les gers sont les symboles de la vie en Mongolie. Aujourd’hui encore plus de la moitié de la population vit dans ses maisons traditionnelles, même en pleine ville. La porte en bois est généralement peinte de superbes motifs. Deux colonnes centrales permettent de soutenir la yourte et le tono qui est la partie circulaire du dessus. L'autel se trouve au fond de la yourte. La partie féminine est à l'est, celle masculine à l'ouest.

La Mongolie, c'est plonger dans les espaces sauvages mais, c'est aussi la rencontre avec les nomades. Ici, nous assistons à la vie traditionnelle.Deux bergers en deel partent sur leurs chevaux. Narantsetseg nous invite à entrer dans la ger. Des lambeaux de viande sèchent sur les montants en bois. Elle nous convie pour le fameux thé au lait légèrement salé, le süütei tsai. Elle le prépare sur le poêle alimenté par des bouses. Puis, elle dépose sur la table un bol de khuruud, des boules de yogourt séchées, de l’öröm, de la crème, et du pain. Son fils de huit mois mâchouille un bout de gras de mouton. Chaque geste est le reflet de cette vie au coeur des steppes.

The Encounters

La Mongolie est un pays dur et son peuple a choisi la résilience et la force. La résilience de vivre dans ce territoire, parfois au point d’oublier le reste du monde. Et la force, la dureté, le combat, une énergie yang qui est insufflée par les guerriers de Gengis Khan et qui continue d'être glorifiée. Dans cette culture si entière et fière, les rencontres sont marquantes. Elles n'ont pas de demi-mesure. Elles sont les reflets de cette vie nomade au coeur des steppes. Les enfants vêtus d'un deel jouent avec ce qui les entoure, dans le monde épuré des yourtes. Les plus grands participent aux tâches quotidiennes centrées sur le troupeau, et pour chaque geste qui compose cette vie : couper le bois, aller chercher de l'eau, traire les vaches, préparer les morceaux de viande, faire sécher le lait fermenté. Depuis leur plus jeune âge ce sont des cavaliers habiles.

Ils se préparent aussi pour célébrer le Naadam. C’est le plus grand événement de Mongolie. 3 compétitions majeures ont lieu durant cette occasion, ce sont les « trois sports virils » : la lutte mongole, les courses de chevaux et le tir à l’arc. Certains rejoignent la voie monastique. Otgonbayr a 13 ans. Cela fait 6 ans qu’il a rejoint cette vie de prière et de contemplation. Il a quitté l’enseignement scolaire pour se livrer à l’enseignement spirituel. Ainsi il apprend à lire les textes tibétains, les sutras et mantras bouddhistes.