Ce territoire est fait de montagnes et de petits chemins. Tous les transports de marchandises se font grâce aux porteurs. Des hommes portent sur le dos une hotte fixée par une lanière sur le front. Tout est porté à la force de leur nuque. Ils suivent les chemins abruptes, rocailleux, ou boueux. Les enfants aussi portent des hottes. Ils les utilisent pour ramasser les excréments de yak, parfois pour chercher de l’eau ou pour transporter de la paille.
Il y a aussi des caravanes de yaks. Ils transportent alors les gros chargements, comme les sacs de riz. Ces caravanes de yaks passent aussi les frontières. Elles permettent l’échange de marchandises avec le Tibet et la Chine. Le village de Nyima est très proche de la frontière. La frontière se trouve à un col à 5 heures de marche. Alors de nombreux échanges ont lieux.
Chaque été Nyima ramasse les étamines des fleurs de crocus. Ces fleurs poussent le long des pentes abruptes. Ces étamines sont aussi appelées le safran. C’est une épice, qui donne un goût particulier. La famille vend alors sa récolte à la Chine. Cette récolte donne un revenu important à la famille.
Les garçons s’occupent des troupeaux de yaks. Ils les emmènent paître. Et marche parfois durant de longues heures.
Durant la journée, le thé au beurre salé est servis. Les enfants, les femmes et les hommes sont assis autour du feu à boire cette boisson traditionnelle. La maison laisse souvent échapper une épaisse fumée noire, provenant du feu. Les chiens et les poules dorment ensemble. Les conditions difficiles poussent la vie à s'allier.